Chez la personne âgée, le diabète de type 2 augmente significativement le risque de développer des maladies neurodégénératives, comme la maladie d’Alzheimer. Les mécanismes de la dégénérescence des neurones, avec la formation de la plaque sénile, seraient déjà mis en place lorsque la résistance à l’insuline se développe au cours du vieillissement. Ce serait ensuite la progression de la résistance à l’insuline vers le diabète qui accélérerait la mort des neurones, et ainsi le développement des troubles cognitifs. La mort de ces neurones dans le diabète emprunte les mêmes mécanismes cellulaires responsables de la destruction des cellules productrices de l’insuline. Cette découverte a fait émerger un nouveau paradigme thérapeutique. Les mêmes anti-diabétiques qui antagonisent les processus de la mort des cellules productrices de l’insuline pourraient peut-être faire de même sur les neurones et ainsi les sauver de la dégénérescence. Les études qui s’accumulent à ce jour semblent conforter cette hypothèse. Alors que la metformine semble ne pas encore convaincre, plusieurs études précliniques et cliniques convergent pour révéler le potentiel de certains anti-diabétiques comme les agonistes au récepteur du GLP-1 (liraglutide, dulaglutide et exénatide), les inhibiteurs de la DPP-4 (sitagliptine) et les inhibiteurs de SGLT2 (empaglifozine), comme médicaments prometteurs à réduire et à retarder significativement la survenue de démence, et même à améliorer les fonctions cognitives chez les personnes âgées.
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